Le 18 octobre prochain, le Théâtre de Marionnettes de Belfort ouvrira sa nouvelle saison 2024-25 (au Théâtre Louis Jouvet) sur une question existentielle ! La cie Index nous parlera de la mort pour rire, ou peut-être même se rira de la mort.
Le point de départ, c’est d’ailleurs une fin. La mort, celle d’une marionnette qui empêche donc la pièce de se poursuivre. Le spectacle avorté, la marionnettiste demeure seule sur son canapé, désœuvrée et confrontée à la question ultime : où va-t-on quand on meurt, et pour celles et ceux qui restent, que faire ? Des questions existentielles qui sont le terreau (fertile) d’EXIsTENCEs. Des questions qui s’enchaînent sur notre raison d’être sur terre, sur la science, le destin, Dieu, l’immortalité… La jeune femme est accompagnée dans ses réflexions par un grand dinosaure (race disparue, justement), un coussin dépressif ou encore un scientifique mystique…
Lucile Beaune s’est inspirée du Mythe de Sisyphe d’Albert Camus au sujet de l’absurdité de l’existence, puisque « l’homme peut tout nier sauf la certitude de sa mort à venir », écrit-elle. La mort, sujet devenu tabou. « J’ai envie de parler de la mort et de la rendre à toutes et à tous comme elle m’apparaît : un phénomène inévitable que je souhaite le moins douloureux possible. » Le style lyrique de Camus est laissé de côté au profit d’un langage actuel. Des témoignages sonores collectés au préalable nourrissent également le propos, autour de la vie et de la mort, du sens de nos existences… « Ce parcours d’écriture et de partage de réflexions m’aide à enrichir et à préciser mon propos. » L’occasion aussi pour Lucile Beaune d’apporter d’autres thématiques (physique quantique, phénomènes inexpliqués…). La marionnette-dinosaure est habitée par une comédienne chanteuse lyrique qui ponctue la pièce de moments chantés, un autre moyen pour Lucile Beaune de dédramatiser l’ultime voyage…
– Paul Sobrin –
EXIsTENCEs, Belfort, Théâtre Louis Jouvet (saison du Théâtre de Marionnettes de Belfort), 18 octobre à 20h
marionnette-belfort.com