Il ne vous a peut-être pas échappé que le logo de MA scène nationale, sur la couverture de sa nouvelle plaquette de saison, a subi une transformation, en lien avec le « pas de côté » proposé encore cet automne dans le Pays de Montbéliard. Un logo de MA réinventé provisoirement, « twisté » comme on dit en anglais, dans le cadre de la programmation Pays de Montbéliard Agglomération Capitale Française de la Culture 2024.
MA va accomplir ce pas de côté avec une double entrée dans la saison, et une première partie de septembre à décembre avec un tarif unique très accessible (10€ et 5€ en tarif réduit jusqu’en décembre), « ce qui faisait aussi partie du brief de Capitale Française de la Culture, comment la culture est accessible à tous, source de joie, de rencontre », explique Yannick Marzin, directeur de MA scène nationale. Un premier volet avec de nombreux projets participatifs, « des expériences de spectacles un peu différentes, familiales ». On pourra retrouver en particulier des rendez-vous autour du son : podcasts, séances d’écoute, un déploiement des arts sonores ici et là sur le Pays de Montbéliard qui se poursuivra d’ailleurs tout au long de la saison. Les formats seront variés, entre des séances d’écoute intimistes au casque à l’Hôtel de Sponeck (avec une production de podcasts toute l’année), et la grand-messe du 7 novembre, occasion unique de découvrir le nouvel album de Jean-Michel Jarre à Ars Numerica, écoute à 360° à apprécier en avant-première nationale. La programmation dédiée à PMA CFC 2024 s’achèvera le 13 décembre lors d’une grande soirée aux Bains Douches avec la remise des Prix Podcasts Made In MA – En Capitales !, une écoute de documentaires sonores autour du Pays de Montbéliard et un DJ set par YoggyOne.
Twist, c’est aussi le nom de la pièce de la cie Yan Duyvendak & Kaedama le 3 octobre à Ars Numerica, qui mêlera théâtre et escape game… nécessitant donc la participation du public ! Une dimension participative qui est l’une des pierres d’angle de MA. « On continue toutes ces expériences où on emmène nos publics vers une ouverture de tous les sens et toutes les perceptions », nous confie Yannick Marzin. Un esprit de collectif que l’on retrouvera dès le 4 septembre, avec deux installations vidéo, Facedances de Jonathan Stone, de retour à Montbéliard treize ans après une première version, et Cher futur moi d’Irvin Anneix. Deux témoignages vidéo d’anonymes, dansant sur leurs chansons fétiches pour les uns, ados et jeunes adultes s’adressant à qui ils seront dans dix ans pour les autres.
Le 28 septembre, on ne manquera pas le temps fort des Ouvertures musicales ! de MA, en collaboration avec l’Orchestre Victor Hugo et le conservatoire, mais aussi d’autres partenaires comme le Pavillon des Sciences, les musées de Montbéliard, Le 19 CRAC… Les pupitres du Victor Hugo se baladeront au Square Sponeck et dans la ville pour porter leur bonne parole musicale. Un temps festif, convivial, et là encore une dimension participative avec une chorale de jeunes qui viendront chanter l’hymne de PMA Capitale Française de la Culture 2024 composée par le chef du Victor Hugo, Jean-François Verdier, avec une partie slamée supervisée par le rappeur belfortain PIHPOH. Un grand bal participatif en compagnie du chorégraphe Sylvain Riéjou se déroulera à 19h avant une Saga symphonique par l’Orchestre Victor Hugo à 20h au Théâtre, retour sur quatre siècles de musique en une heure chrono !
Tâche ardue de tout dévoiler ici d’une saison foisonnante… On pourra par exemple retrouver les traditionnelles sorties de résidence de MA avec deux chorégraphes en vue de la région, aux esthétiques très différentes en novembre : Étienne Rochefort d’une part, qui nous confronte dans Fata Morgana au concept de réalité remis en cause à notre ère numérique, et d’autre part Nathalie Pernette, qui nous entretiendra du « souffle » sacré (Wakan en Sioux Lakota Teton), élévation spirituelle par la danse. La programmation chorégraphique sera d’ailleurs une fois encore riche à MA, la scène nationale accueillant notamment en janvier la nouvelle directrice du TJP de Strasbourg, Kaori Ito, avec sa création Waré Mono. Une seconde partie de saison qui comportera aussi son lot de temps forts théâtraux à l’image du Chœur des amants de Tiago Rodriguez en janvier.
– Dominique Demangeot –