L’Orchestre Français des Jeunes, qui propose chaque année des conditions de travail professionnelles à une centaine d’étudiants de 16 à 25 ans issus des conservatoires et écoles de musique, a été fondé par le Ministère de la Culture en 1982. Après une première résidence cet été à la Saline royale (où il avait débuté il y a 41 ans), la formation revient en Bourgogne Franche-Comté cet automne, à nouveau à Arc-et-Senans puis à Dijon.
C’est en effet en partenariat avec l’Opéra de Dijon qu’est accueilli l’orchestre symphonique-école, constitué d’une centaine de jeunes et dirigé actuellement par le chef danois Michael Schønwandt, à l’occasion de cette implantation en Bourgogne Franche-Comté après cinq années passées dans les Hauts-de-France. À la Saline royale, les deux premières résidences élisent domicile dans les nouveaux espaces de travail et la toute nouvelle salle Claude-Nicolas Ledoux. Le travail se fait au sein de différents groupes de musique de chambre, pour travailler des répertoires divers, puis par pupitres en compagnie de professeurs spécialistes de leurs instruments respectifs. Le troisième temps de travail se déroule en « tutti », les élèves tous réunis pour préparer les grands concerts symphoniques. Les élèves ont également l’opportunité de se produire devant des publics différents. « On a lancé une véritable résidence de territoire auprès des EPHAD, des communes alentours, et aussi avec des écoles de musique », explique Laetitia Auphan, responsable de la saison culturelle de la Saline royale. « Ils sont allés à la rencontre de publics différents : enfants, personnes âgées, dans les églises de village… » Un stage en compagnie de Max Dozolme, chroniqueur à France Musique, a permis de travailler la médiation sur la musique de chambre, « pour apprendre à présenter l’œuvre qu’on allait jouer en concert », explique Chloé, l’une des élèves. « Max est venu nous voir deux, trois fois sur une heure pour nous expliquer comment parler au public, comment l’intéresser, rentrer dans les détails ou pas, selon le type de public. »
Deux autres résidences cet automne
« En octobre, nous attaquons la session classique, la moitié de l’orchestre qui se réunit pour travailler des œuvres de Beethoven et de Haydn », souligne Charlotte Ginot-Slacik, directrice de l’OFJ. « Julien Chauvin va la diriger, on aura une équipe de formateurs spécialisés sur les spécificités des instruments, du style de l’époque. » Une dernière résidence se tiendra fin novembre et début décembre à l’Opéra de Dijon. « Nous sommes accueillis par les équipes de l’Opéra. On reprend une partie du répertoire de l’été et on rajoute le Concerto n°1 en la mineur de Saint-Saens avec la violoncelliste Astrig Siranossian. » Durant cette session dijonnaise, des classes auront l’occasion d’aller écouter l’OFJ en répétitions. « La première résidence s’est très bien déroulée », confiait cet été Yannaël, élève au sein de l’OFJ. « Le programme est assez conséquent avec la 4ème Symphonie de Tchaïkovski et la 2ème de Sybelius, le Concerto en sol de Ravel, des œuvres qui demandent un certain niveau déjà et une certaine adaptation, en temps réel, aux attentes du chef et aux attentes du soliste. C’est une super expérience ! »
– Dominique Demangeot –
Orchestre Français des Jeunes, Arc-et-Senans, Saline royale (salle Claude-Nicolas Ledoux), 30 octobre à 20h – salineroyale.com, Dijon, Opéra (auditOrium),
4 décembre à 20h – opera-dijon.fr
La résidence estivale