Kingersheim et les différents lieux partenaires du festival accueilleront en février prochain une 33ème édition du festival initié par le CREA, un volet 2024 qui conviera des compagnies venues d’ici et d’ailleurs, de France et de Belgique, de Norvège et du Canada. La billetterie ouvrira début décembre. Le festival Momix ce sont aussi des expositions, ainsi que des moments privilégiés pour les professionnels (rencontres, formations…). Premier survol de la prochaine programmation, le programme étant sous réserve de modifications.
Comme toujours, les spectacles proposés s’adresseront à différents âges, de la petite enfance à l’adolescence, d’une rencontre entre un berger et un ours, racontée tout en douceur pour les très jeunes spectateurs à partir de 1 ans (Là-haut, sur ma montagne), aux premiers émois amoureux évoqués par la cie Directo Cinéma avec Coquelicots, davantage adapté pour les plus de 13 ans. Momix, un festival à la carte, à déguster en famille au milieu de l’hiver. Une belle place sera accordée aux compagnies régionales, pour partir à la découverte du corps humain et de son squelette aux côtés de la Compagnie Kilohertz (Jusqu’à l’os), pour virevolter en chansons dans Le Grand Huit de Tartine Reverdy ou encore découvrir une adaptation très libre du Voyage dans la lune de Méliès avec la cie lorraine La Rouille.
Les médiums seront une fois encore divers : magie avec la Cie du Faro & Stupefy (Ça disparait), œuvre sculpturale et performative de Clédat & Petitpierre (Funny Game), performance musicale avec la cie E.V.E.R. (ÉLÖ) ou encore théâtre « sur tas de terre avec objet et machinerie » avec Racines du Théâtre Bascule… La création jeune public est aussi à l’écoute du monde comme l’illustrera le nouveau projet d’AK Entrepôt, Ce que je veux dire. La cie bretonne a côtoyé la saison dernière des collégiens belfortains pour bâtir une pièce autour de l’adolescence. « Chaotique, musicale, continue, heurtée, la prise de parole adolescente est singulière, sauvage et précieuse », souligne la compagnie. « Verbale tout autant que corporelle, imagée tout autant que silencieuse, elle dit le monde… mais l’entendons-nous ? ». La troupe et les ados emprunteront d’autres « voix-voies » : course, danse, lutte, chant, pour dire le(ur) monde. Reportage de Diversions ci-dessous, tourné le 3 octobre lors des répétitions à l’accueil loisirs de Valdoie :
Momix offrira enfin, une fois encore, un panorama varié de la création jeune public actuelle. Mon monstre à moi, de la cie Rouge Carmin, évoquera ainsi le sentiment de peur qu’il faut surpasser dès l’enfance, tandis que Pourquoi un arbre est une poule ? traitera, en dansant, de considérations plus générales sur les origines du monde. « Nous voulons re-fabriquer ce moment où apparaît le plaisir d’une danse ou d’un tableau », explique MA compagnie, « cet instant de la bascule où les choses se construisent, avec des planches, un dessin, un tabouret, un carton… ».
Festival Momix 2024, Kingersheim et autres lieux (Mulhouse, Rixheim, Illzach, Sausheim, Cernay, Thann, Saint-Louis, Colmar, Erstein, Schiltigheim), du 1er au 11 février
momix.org