La nouvelle saison de l’Opéra de Dijon s’ouvrira le 8 septembre sur un concert de son ensemble associé, l’Orchestre Dijon Bourgogne qui, en compagnie du Chœur de l’opéra, interprètera la Neuvième Symphonie, pièce phare de Beethoven. Une saison 2023-2024 qui prend son envol dès septembre avec une première série de concerts, des rendez-vous entre classique et musiques du monde.
Le directeur de l’Opéra de Dijon, Dominique Pitoiset, rappelait en mai dernier que sa deuxième saison avait été l’occasion « d’entrer fortement en immersion » dans la maison, et pour ce troisième volet, « les publics sont présents et nombreux et c’est tant mieux », soulignait ce dernier, « dans des domaines très diversifiés, nous y tenons beaucoup et nous allons prolonger cette dynamique.» La saison sera plus resserrée avec un peu moins de dates (71 levés de rideaux contre 86 la saison passée), le Grand Théâtre fermant ses portes en janvier pour travaux, avant une réouverture estimée au printemps 2025. La saison reste cependant riche avec 45 spectacles différents se partageant l’affiche : 19 représentations d’opéra, 21 concerts classiques, 6 concerts de musiques du monde, 7 spectacles de danse et 5 représentations de cirque.
Renaud Capuçon – Photo : Parlophone Records Ltd
Donné à l’occasion du 65ème anniversaire du jumelage de Dijon et Mayence, le concert inaugural du 8 septembre verra les membres de l’ODB côtoyer les pupitres de l’Orchestre Philharmonique d’État de Mayence. Le 16 septembre, l’opéra invitera le violoniste Renaud Capuçon et l’Orchestre de chambre de Lausanne qui interprèteront la 9ème Symphonie de Schubert, que ce dernier va débuter à 28 ans… sans pouvoir l’entendre créée de son vivant puisqu’il mourra précocement à l’âge de 31 ans. Quant au Concerto pour violon n°5 de Mozart, probablement l’un des plus célèbres du compositeur autrichien, surnommé « à la turque », il est également souvent dépeint comme l’un des plus audacieux, tenant son surnom d’un passage dans le style turque au rondo final (temps fort de cette pièce).
Le 26 septembre, le public retrouvera des artistes fidèles avec le Quatuor Zaïde qui viendra accompagné de « deux sommets du répertoire pour quatuor », comme l’a rappelé Dominique Pitoiset : le Quatuor en sol mineur, op. 10 de Debussy (la seule composition de ce dernier pour quatuor à cordes) et le Quatuor en fa majeur, op. 35 de Ravel. Ces deux pièces romantiques et poétiques encadreront l’œuvre d’une musicienne contemporaine, Cécile Buchet, qui donne son titre au programme, Les quatre éléments.
Richard Galliano – Photo : Vincent Catala
Le 28 septembre, l’Opéra de Dijon accueillera le groupe ukrainien DakhaBrakha dans le cadre du Tribu Festival, entre musique traditionnelle de leur pays et des influences venues d’autres endroits du monde (recourant à des instruments traditionnels arabes, indiens, australiens, russes…). « C’est très étrange, très tonique et ils ont cette capacité à mélanger folklore et musique contemporaine pour un résultat de très grande qualité », a encore expliqué Dominique Pitoiset.
Enfin le mois s’achèvera avec la venue de l’accordéoniste Richard Galliano et son New York Tango Trio pour une soirée hommage à Astor Piazzolla, que le musicien français rencontrait en 1980. Aujourd’hui Richard Galliano revisite les morceaux du compositeur argentin en les mariant à ses propres créations, un mix international entre jazz, tango et musette.
– Paul Sobrin –