Le festival tous publics reviendra pour une nouvelle édition au début du printemps à L’Espace des Arts, un temps fort avec notamment la venue des Tréteaux de France à trois reprises. Un rendez-vous désormais traditionnel pour profiter du spectacle vivant sous différentes formes : théâtre, musique, danse et formes hybrides.
Notons que durant ces onze jours, la plasticienne Cécile Rolland imaginera une scénographie spéciale, qui continuera d’évoluer. On retrouvera ainsi tout un monde coloré avec les arches, totems, la cabane à livres, tandis que l’univers du festival se poursuivra également sur l’extérieur, en direction du parvis. Du côté des concerts, c’est au Théâtre du Port Nord qu’Estelle Savasta inaugurera le festival, le 28 mars avec L’endormi, mêlant les textes de Sylvain Levey et les chansons de Marc Nammour, ex-membre du groupe de rap La Canaille. Avec le musicien Valentin Durup, ils se sont inspirés de la mort d’un adolescent lors d’une rixe avec une bande rivale. Les Utopiks proposeront bien d’autres rendez-vous musicaux, à l’image de The Amazing Keystone Big Band, accompagné de deux comédiens, pour une exploration jazz de l’univers d’Alice au pays des merveilles. À d’autres moments, ce sera de l’electro avec la boum participative du Collectif RISK le 1er avril, ou encore de la musique classique concoctée par la cie Fracas avec Elle tourne !!!, concertino pour harpe, guitare… et boîte à musique pour découvrir des airs de Debussy, Brahms, Chopin, entre autres grands compositeurs, et ce dès 6 mois… le tout dans une tente-igloo entre théâtre d’ombres et d’objets !
Le théâtre aura aussi sa place avec plusieurs rendez-vous dont Le théorème du pissenlit les 29 et 30 mars, une mise en scène d’Olivier Letellier des Tréteaux de France pour évoquer le travail illégal des enfants. On retrouvera Olivier Letellier lors du festival, avec notamment La mécanique du hasard, le périple d’un adolescent envoyé en camp de redressement dans le désert texan. La pièce tourne autour des héritages familiaux pour traiter de la transmission entre les générations. Des héritages parfois lourds à porter. Dans L’ange pas sage, Ivan Grinberg mettra en scène un clown tombé du ciel, incarné par Damien Bouvet, tandis que Julie Berès avec La Tendresse, étudiera la masculinité en faisant intervenir huit hommes, entre traditions et volontés de faire évoluer la société.
La danse enfin sera représentée au festival des Utopiks avec la venue de deux troupes. La cie ALS de Cécile Laloy partira de la Genèse pour évoquer, entre poésie et burlesque, le sentiment amoureux (L’Autre). Quant à Michel Kelemenis, il traitera avec Légende d’une dystopie, futur cauchemardé dans lequel les animaux ont disparu. Seule demeure la race humaine qui, sur la musique du Carnaval des animaux de Saint-Saëns, tente de se remémorer l’époque où hommes et animaux habitaient ensemble la planète bleue. La pièce bénéficie également d’une création originale du compositeur électronique Angelos Liaros-Copola. Citons enfin Donne-moi la main, une « happy manif » de David Rolland participative et audioguidée pour les enfants, à suivre le 1er avril à 14h et 16h sur le Parvis de L’Espace des Arts !
– Paul Sobrin –
Les Utopiks, Chalon-sur-Saône, Espace des Arts, du 28 mars au 7 avril
Programme complet : espace-des-arts.com