Romain Froquet présente actuellement à La Lune en Parachute son exposition Flux, liens et mouvements, dans laquelle on peut découvrir le motif principal de l’artiste, une ligne qu’il n’a de cesse de traquer (tracer ?) dans l’espace public, la recomposant au fil de ses installations, peintures et volumes.
Évoquer la ligne, c’est notamment parler des liens entre les hommes, réunis par les réseaux routiers dont ils ont recouvert la terre comme on peut le voir dans la série Highway. L’artiste s’inspire de ces lignes de bitume vues à travers des images satellites. « Sur le plan esthétique, les lignes que je dessine sont souvent courbées et répétées », explique Romain Froquet sur son site web. « Elles partent de représentations concrètes : contour d’arbres ou de masques africains, images d’échangeurs d’autoroutes vus du ciel… »
On peut découvrir à La Lune en Parachute plusieurs pièces et installations, dont certaines réalisées in-situ à l’image de celle accueillant le public sur la façade du centre d’art, des œuvres dont un point commun est un certain minimalisme, une épure qui caractérise là encore le motif de la ligne. Une sobriété qui laisse également respirer les compositions, jouant avec les vides. Avec les Toiles mouvements de Romain Froquet, la ligne tordue, distordue, déstructure la toile elle-même (peinte au préalable) et son cadre. Dans Anthropocène, la ligne s’échappe aussi, mais cette fois dans la nature, à travers des gaines de construction (symbole de l’urbanisation humaine), qui vont s’accrocher aux troncs des arbres.
Exposition Romain Froquet, Épinal, La Lune en Parachute, jusqu’au 15 décembre
https://laluneenparachute.com