La nouvelle exposition à découvrir au Musée de l’Image s’intéresse aux faits divers et en particulier à l’attrait que ces derniers exercent sur le public, étudiant tour à tour l’imagerie, les « canards » ainsi que la presse populaire illustrée.
C’est en 1863, dans le célèbre Petit Journal, que l’expression « fait divers » apparait pour la première fois. Si ces faits divers sont souvent associés à une presse sensationnaliste et recherchant le scoop à tout prix, ils ont eu (et ont encore de nos jours) un réel succès auprès du grand public, relatés dans de nombreux supports (almanachs, canards…). Par canard, il faut entendre ces feuilles d’actualité apparues au XVe siècle, d’un prix modique, et rebaptisées du nom du palmipède dans les années 1830. « À l’instar de l’imagerie populaire, des almanachs et autres livrets de colportage, les canards traitent de différents sujets d’actualité », explique le Musée de l’Image, « privilégiant toutefois les faits divers étonnants ou sordides, toujours vendeurs auprès d’un public avide de sensationnel. »
Si la qualité du papier n’est pas souvent au rendez-vous, la véracité des faits relatés est aussi sujette à suspicion… Les illustrations accompagnant les textes donnent encore plus d’impact à ces récits glaçants, rajoutant à leur dimension sordide ou même fantastique (Yéti, monstre du Loch Ness…). L’exposition à voir actuellement au Musée de l’Image étudie les différents types de faits divers, des catastrophes naturelles ou accidentelles aux crimes sanglants, rendant compte d’une époque (à partir des années 1870) où la presse va connaître un développement majeur, avec une place toujours plus grande accordée à l’illustration.
Images et faits divers, Épinal, Musée de l’Image, du 5 novembre 2022 au 28 mai 2023
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