Alain Chamfort – Symphonique Dandy

CHANSON SYMPHONIQUE

Tessland

En 2005, l’album live Impromptu Dans Les Jardins Du Luxembourg nous donnait à entendre une facette pop rock des chansons d’Alain Chamfort. Le dandy revient en cet automne 2021 avec sous le bras un nouvel album bâti autour de ses standards, cette fois-ci réinterprétés en compagnie d’un orchestre symphonique.

Alain Chamfort - Symphonique Dandy - Chronique par le magazine Diversions

« Je suis chanteur de variétés et je passe parfois dans le poste. » Voilà comment Alain Chamfort se présente à nous (et aux jeunes femmes qui ne le connaissent pas) avec le flegme qui le caractérise. L’artiste s’offrait l’an dernier un voyage auprès des soixante musiciens de l’Orchestre national de Montpellier Occitanie, sous la direction musicale de Gwennolé Rufet. Mais ce « vieil Alain » comme il se définit encore lui-même, est toujours fringuant après plus de cinquante ans de carrière. Son répertoire s’est vu réorchestré par Nobuyuki Nakajima, qui avait déjà adapté les chansons de Jane Birkin pour orchestre. Les couleurs classiques vont décidément bien aux chansons d’Alain Chamfort. L’introduction du Temps qui court, rendue à son origine symphonique, nous rappelle d’ailleurs que la chanson de Barry Manilow avait été écrite sur un prélude de Chopin. Si Alain Chamfort aurait dû présenter ces adaptations pour orchestre classique sur scène l’an dernier, son élan artistique, comme beaucoup d’autres, n’a pas été épargné par le second confinement de l’automne 2020, et le concert a été uniquement capté par Canal +. Avec Jean-Matthieu Poitevin et Hubert Salou, collaborateurs de longue date, le chanteur s’est ensuite consacré à la réalisation de l’album né de cette soirée pas comme les autres.

L’Orchestre national de Montpellier Occitanie met à la disposition d’Alain Chamfort une palette sonore particulièrement riche, d’autant qu’il s’agit ici de « faire découvrir de possibles cheminements abandonnés dans un premier temps », explique le chanteur. Les bases de ses plus grands titres sont bel et bien là. Le pianoforte, instrument fétiche, reste ainsi incontournable sur des titres comme l’évanescent L’ennemi dans la glace, enrichi de quelques vents. Le piano joue au chat et à la souris sur Comme un géant qui prend des allures symphoniques, tandis que J’entends tout nous transporte dans une comédie musicale américaine. Ailleurs, des cordes somptueuses nous escortent dans les allées feutrées du Palais Royal. Et si Chamfort traine l’image d’un grand romantique, il est aussi capable d’autodérision comme lors de l’introduction du concert ou sur Sinatra.

Dominique Demangeot



alain chamfort, manureva, orchestre national de montpellier occitanije, symphonique dandy

Powered by WordPress. Designed by Woo Themes

WordPress SEO fine-tune by Meta SEO Pack from Poradnik Webmastera