Dinosaur Jr – Swept Into Space

PUNK ROCK

Jagjaguwar

Avec trois décennies et demie au compteur, J Mascis et ses boys font en effet office de dinosaures désormais, et pas vraiment des dinosaures Jr. Leur musique pourtant n’a pas pris un début de ridule, et avec ce douzième album, les musiciens démontrent qu’ils en ont toujours sous la semelle, capables de vous coller le dos au mur (de Marshall) avec leurs riffs de brontosaure.

Dinosaur Jr - Swept Into Space - Chronique de l'album par Diversions

C’est en compagnie du rockeur indie Kurt Vile que Mascis et ses deux compères ont mis en boîte Swept Into Space, à la maison comme d’ordinaire, au Amherst’s Biquiteen, l’antre des Jr dans le vert Massachusetts. Vile empoigne même la guitare ici ou là et donne de la voix sur quelques titres. Mais ce Swept Into Space demeure du Dinosaur Jr pur jus. Le trio furieux revient sur le devant de la scène – après Give A Glimpse What Yer Not, il y a déjà plus de quatre ans -, armé de nouvelles compos bourrées à craquer de guitares furieuses et acérées, grondantes, bref omniprésentes mais on n’en attendait pas moins de Dinosaur Jr. Entre le très pop I Ain’t en début de disque, mélodique à souhait, et le titre suivant I Met The Stones et son riff épais, empli des licks saturés de Mascis, Swept Into Space décline un rock indie de très bonne facture, frais comme au premier matin (et Mascis, comme Thurston Moore, n’a rien perdu non plus de sa fraîcheur même s’il ressemble de plus en plus à Jerry Garcia).

On ne sait que choisir comme dirait l’autre. To Be Waiting et Walking To You (oh les belles taloches qu’elle se prend la caisse claire, de la part de Murph) nous envoient au visage leurs embruns de larsen venus directement des années 90, gros grain de guitare et encore une fois l’unisson entre les deux « voix » de J Mascis, à savoir ses cordes vocales… et ses cordes de guitare. Rock, mais pop aussi, punk rock assurément. Et que les fans se rassurent : les deux – traditionnelles et incontournables ! –  compositions du bassiste Lou Barlow sur ce nouvel opus sont bien là : Garden et You Wonder, deux chansons qui lèvent le pied et que l’on pourra aisément qualifier de ballades. Au milieu de cette tempête guitaristique, les mélodies surnagent toujours, saupoudrées ici ou là de touches noisy comme sur le sémillant I Expect It Always et le punk rock sous UV de Hide Another Round (à écouter cheveux au vent sur son skateboard). Couleurs punk rock californiennes également pour And Me, qui fait définitivement de Swept Into Space un disque estival. On y enfonce sa dentition comme dans une tomate bien mûre, et tant pis si ça coule sur le menton.



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