Imelda May – 11 Past The Hour

FOLK ROCK POP

Decca

La Dublinoise publie un nouvel album entre rock et ballades country, tantôt sombre, tantôt sensuel à l’image de l’artiste qui livre ici son sixième album. Un virage pop rock entrepris en 2017 sur Life Love Flesh Blood et qui se poursuit avec classe, aux côtés d’invités comme Noel Gallagher et Ron Wood.

Imelda May - 11 Past The Hour - Chronique album

On verrait bien dérouler les crédits de fin du prochain James Bond tandis que démarre la chanson titre, un 11 Past The Hour d’inspiration trip-hop sombre comme une nuit sans lune, avec nappes de cordes et arpèges de guitare égrainés dans un vaporeux écho, style Bang Bang de Nancy Sinatra. Breathe qui prend la suite est un midtempo planant où l’on perçoit encore quelques cordes, arrangées par un connaisseur, Davide Rossi (Coldplay, U2, Goldfrapp). Imelda May y fait preuve d’une belle élasticité vocale. Les arrangements de Rossi (qui a officié aux côté des compatriotes et admirateurs d’Imelda, U2) sont tantôt chargés et précis (11 Past The Hour, Breathe, Never Look Back), tantôt discrets pour mieux laisser respirer des titres plus solaires comme Different Kinds Of Love, tirant sur des couleurs country, tout comme l’acoustique Don’t Let Me Stand on My Own, d’inspiration seventies où la chanteuse et son new boyfriend Niall McNameela unissent leurs timbres.

C’est Tim Bran (London Grammar, Primal Scream, James Morrison) qui a produit l’objet, du bel ouvrage que l’on apprécie encore sur Can’t Say, autre ballade country officialisant une rupture, à la production poussée, étoffée de chœurs gospel du plus bel effet. Il faut dire que souvent, sur 11 Past The Hour, Imelda May prend le parti de la suavité. C’est aussi le cas sur le délicieux Solace, qui rappelle les musiques acidulées de Shivaree et Goldfrapp dans les années 2000. Celle qui pour l’état civil se nomme Imelda Clabby, troquait en 2017 son rockabilly pour une musique plus jazzy, plus apaisée. On retrouve cependant de temps à autres la veine rock d’Imelda sur certains titres, d’autant que l’artiste bénéficie une fois encore de quelques beaux featurings à l’image de Made To Love qui accueille le rieur Ron Wood, fameux gratteux des Rolling Stones qui l’avait embarquée sur sa tournée de 2019. On retrouve ce dernier avec Noel Gallagher sur le déluré Just One Kiss. En compagnie de Miles Kane, What We Did In The Dark (ce qu’on faisait dans le noir… tout un programme) rappelle des sonorités années 80, qui étonnent avec le chanteur des Raconteurs plus habitué à un registre sixties. Quand Imelda May prend la plume, ce n’est pas non plus pour faire de la figuration. Celle qui s’apprête à publier un recueil de poèmes – l’an dernier elle avait sorti un disque de textes sans musique -, invite notamment les activistes féministes Gina Martin et le Dr Shola Mos-Shogbamimu sur Made To Love.

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