C’est le 10 septembre à 19h que le TJP présentera au public sa nouvelle saison 2020-2021, une saison particulière à découvrir à la Grande Scène, qui va nécessairement s’adapter au contexte sanitaire. C’est pourquoi, parallèlement aux spectacles qui auront lieu si les conditions le permettent, le TJP proposera durant la saison « des moments privilégiés de rencontres, de recherches et d’expérimentations… ». Le public ne sera pas dépaysé puisque le TJP organise régulièrement des Week-ends spéciaux et autres chantiers pour découvrir de manière plus intime une compagnie, un artiste ou encore une thématique.
Le CDN Strasbourg / Grand Est va donc inviter chaque mois quelques artistes, pour des expériences artistiques qui pourront ainsi mieux s’adapter aux conditions sanitaires, et seront par ailleurs choisies selon les âges. Au sein de cette « saison pour tous », incluant les handicaps et brassant les générations (la majorité des propositions étant également accessibles aux non-francophones), le TJP communique donc dans un premier temps sur des portraits d’artistes, plutôt que sur des projets ficelés et aboutis. En septembre débuteront deux chantiers, dont un mené par Ondine Trager pour les 6-10 ans, des ateliers de pratique artistique hebdomadaires comprenant visite du théâtre, rencontres avec les artistes et des œuvres. Quant à Florence Weber, son chantier pour les 11-14 ans traitera du thème de la métamorphose au travers des costumes, des prothèses et du théâtre physique.
Du 14 au 16 octobre, Elsa Hourcade et Yvan Corbineau seront présents au TJP dans le cadre de leur collectif artistique Le 7 au soir, montant les textes d’Yvan pour théâtre d’objet. Une réflexion est menée au sein du collectif entre écriture, objet, dispositifs scéniques et musicaux, « l’écriture polymorphe, séquentielle et poétique devenant matière à exploration musicale et scénographique », précise Le 7 au soir. En novembre, c’est David Séchaud qui sera convié. L’artiste est quant à lui « fasciné par les architectures. Surtout celles qui ne tiennent pas, ou plus », comme le note Renaud Herbin, directeur du TJP. Diplômé de la Haute Ecole des Arts du Rhin, David Séchaud envisage ses créations en partant d’abord de la scénographie, manipulant les espaces. Sa prochaine création, Le Gonze de Lopiphile, tournera autour de la notion de ruine.
Cette nouvelle saison réserve bien d’autres rendez-vous, avec toujours une belle transdisciplinarité, entre théâtre et chorégraphie, arts plastiques, arts de la marionnette, la fabrication d’objets… Autant de territoires à explorer cette saison au TJP de Strasbourg !
Paul Sobrin