Le 22 juillet dernier, l’édition 2020 de Chalon dans la Rue, annulée pour cause d’épidémie, s’était pourtant rappelée au bon souvenir des habitant.e.s à travers de discrètes interventions artistiques dans la ville. Funambule, criées poétiques et rencontres professionnelles ont émaillé la journée, jetant les bases des Rendez-vous d’Automne, à suivre dans les prochains mois à Chalon-sur-Saône.
Si la journée du 22 juillet avait été davantage un geste artistique et poétique effectué dans la ville, sans communication préalable, les Rendez-vous d’Automne sont envisagés comme un retour, artistique, participatif et progressif, vers la culture. Des métaphores en lien avec le confinement… et le déconfinement ! Un moyen de continuer à faire vivre la culture malgré les restrictions imposées par les normes sanitaires exceptionnelles que nous vivons en ce moment. C’est l’imaginaire qui a été rappelé à la rescousse (en plus d’une bonne dose de réactivité). Chalon-sur-Saône devient, le temps d’un automne pas comme les autres, un « Grand duché » imaginaire pour inviter le public à retrouver les différents univers des artistes.
Le Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace public de Chalon-sur-Saône a donc pris le parti de proposer une offre culturelle cet automne, et de poursuivre son accueil de résidences d’artistes. Une manière aussi de soutenir les compagnies après un printemps et un été particulièrement difficiles. Les Rendez-vous d’Automne ne sont pas un Chalon dans la Rue bis, mais bien un nouvel événement avec ses spécificités, qui a même mordu sur l’été puisque le premier rendez-vous s’est tenu fin août. Ce « récit en trois temps qui accompagne progressivement le réveil de la ville », comme l’explique l’équipe du CNAREP, va transporter les artistes dans la cité, « de l’intime aux espaces collectifs ». Une reprise en douceur.
Les 29 et 30 août (l’Aube), l’intime était privilégié via des petits formats pour petites jauges dans des commerces, vitrines, halls, jardins… avec inscription en amont. La surprise des contenus était de mise, tandis que sept spectacles seront programmés lors de l’acte 2 du 25 au 27 septembre (le Lever), où les espaces s’élargiront (parcs, jardins, cours, squares…). Lors du troisième et dernier acte, les 30, 31 octobre et 1er novembre (l’Horizon), les déplacements des artistes et du public s’effectueront à différents endroits de la ville, pour des manifestations de plus grande ampleur et des jauges plus conséquentes. Ce programme graduel, en trois étapes, permettra de gérer d’éventuelles adaptations à la situation sanitaire.
Dominique Demangeot