FOLK ROCK
Yep Roc Records
Le songwriter californien revient sur le devant de la scène avec un nouvel LP, galette toute indiquée pour un été qui fait suite à un printemps passé entre quatre murs. The Land That Time Forgot regorge de ces chansons fleurant bon les sixties, des gourmandises pop folk, West Coast, qui s’éloignent des précédents albums solos de Chucky, davantage rock.
Love Doesn’t Come From The Barrel Of A Gun nous arrive auréolé de ses harmonies vocales, ses riffs et ses arpèges solaires que l’on retrouve ailleurs sur l’album, comme avec ce Best Shirt On et ses chaleureux arrangements de cuivre. Des titres qui vont nécessairement vous mettre une grosse banane pour les prochaines semaines. Dès le deuxième morceau, Willie And Nilli, Chuck Prophet partage le micro avec sa tendre épouse Stephanie Finch (histoire de complicité là aussi), ballade caressée de doux arpèges, les deux voix se lovant l’une contre l’autre. On retrouve Stephanie sur le single Marathon, qui hausse quelque peu le tempo avec sa drum machine. En parlant du couple, on vous conseille d’aller le voir se produire en live depuis sa cuisine sur les réseaux sociaux, c’est assez magique. Www.instagram.com/chuckprophetinexile
Avec Nixonland, les nuages s’amoncellent quelque peu au-dessus de nos têtes, le chanteur évoquant les manœuvres politiciennes, Air Force 1 et tout le toutim. Si le temps où il officiait dans les années 80, au sein de la formation psyche/country rock Green On Red, semble déjà loin, Chuck Prophet est resté un performeur hors pair sillonnant les routes poussiéreuses des States pour porter la bonne parole du folk rock. A son actif, quatorze albums solo, tout de même. Comme il le chante lui-même sur le dernier titre Get Off The Stage, Chuck a passé la moitié de sa vie dans un van avec son groupe… et sa femme. Avec The Mission Express, Chuck Prophet rend une fois encore un bel hommage au rock’n’roll, en compagnie de son fidèle Klipschutz avec qui il a composé ces morceaux. Il faut savoir que suite à un premier essai d’enregistrement, Chuck est parti en tournée solo, atterrissant dans les Catskills, au nord de l’État de New York, pour parachever The Land That Time Forgot. Si le disque ne se départit jamais d’un certain esprit, voire d’une nonchalance toute californienne, c’est bien là-bas, entouré de l’herbe tendre de la Côte Est et au bon air des montagnes, que le musicien a finalement enregistré son disque. Chuck, prophète partout où il passe.