Les Guerriers sont repartis pour un tour, proposant une nouvelle salve de concerts durant deux soirs sur le plateau de Landresse.
Le cadre bucolique de la patrie de Pergaud ne doit pas nous faire oublier que le festival mise avant tout sur une programmation musclée. Le vendredi, c’est la valeur sûre de No One Is Innocent, qui sera l’une des têtes d’affiche. Le groupe, entretenant une relation particulière avec le public franc-comtois, sortait l’an dernier sa septième galette, Frankenstein. Une confirmation du retour en force qu’avait été Propaganda il y a quatre ans. Niko Jones de Tagada Jones s’invite sur What The Fuck, pour partager le chant avec Kemar. Ici c’est Trump qui est visé, on s’en serait douté de la part d’une formation qui n’oublie jamais d’accompagner son métal à la française de textes revendicatifs. Marché, spéculation et misère, les No One Is Innocent sont bel et bien de retour ! On traversera les océans avec la bande à Max Cavalera, Soulfly, amenant avec lui son métal américano-brésilien, et en particulier des titres du dernier album en date, Ritual, trash et death metal se mêlant ici à des éléments tribaux. Le reste de la programmation de ce vendredi s’annoncera diversifié, entre le duo IPhaze qui mêle batterie et machines, Demon Vendetta et son surf rock, ou encore les illuminés de Banane Metalik, un rock gorgé d’hémoglobine, un concert tout autant qu’un cabaret des horreurs version gore !
Le samedi, place au punk hardcore de Black Bomb A, qui sortaient à l’automne dernier leur nouvel album éponyme. Adeptes des growls tonitruants, cette formation est faite pour vous ! Depuis Comfortable Hate, Arno a désormais trouvé sa place dans le groupe, sa voix rauque guerroyant avec celle de son collègue Poun, sur les riffs acides et le groove ravageur de BBA. Le samedi, Landresse aura aussi à faire face à l’invasion teutonne de Oomph!. Les Allemands qui fêtent en 2019 leurs trente ans d’existence, sortaient en janvier un nouvel opus. Les fondateurs du Neue Deutsche Härte (ou « dance metal » dans la langue de Goethe) publient Ritual avec des guitares particulièrement mises en avant et une ambiance généralement dark. Metal, indus, new wave, gothique et parfois même chœurs grandiloquents comme sur Europa, Ritual est une bonne synthèse du groupe qui a, du propre aveu des intéressés, eu une influence non négligeable sur Rammstein. On retrouvera également le samedi les jeunes Parisiens de Pogo Car Crash Control, un rendez-vous garage punk, de la part d’une formation qui a su faire parler d’elle ces deux dernières années, dans le sillage de leur premier album, Deprime Hostile. Quatre jeunes gens dans le vent qui font revivre les années rageuses du grunge. D’autres groupes s’avanceront sur scène, comme Shaärghot et leur univers tantôt post-apocalyptique, tantôt surréaliste entre électro, métal et indus, ou encore les Américains (euh non Alsaciens) de Knuckle Head et leur blues rock teinté de country. N’oublions pas la part belle faite aux groupes locaux à l’image de Membrane, les Vésuliens opérant leur grand retour. Et non, leur noisecore n’a pas pris une ride depuis les années 2000 !
Consultez également le focus sur la scène régionale, programmée par les associations Rockinchaise le vendredi et Mighty Worms le samedi : http://www.diversions-magazine.com/landresse-la-guerre-du-son-2019-fait-une-belle-place-aux-formations-de-la-region/