Reportage sur l’exposition Luc Schuiten
Article publié à l’origine dans l’édition d’avril 2018 du journal Diversions – consulter le PDF ici –
La Saline royale d’Arc-et-Senans vous donne rendez-vous le 7 avril pour le lancement de sa nouvelle grande thématique, consacrée cette année à l’architecte belge Luc Schuiten, qui proposera une exposition imaginant la ville de demain. Les panoramas de 2100 sonneront le début d’une nouvelle saison à la Saline royale qui nous réserve bien d’autres rendez-vous, dans la continuité des deux précédentes années.
Au cœur de la cité de l’utopie qu’est la Saline royale, le parti pris de cette nouvelle exposition à découvrir ne pouvait être qu’optimiste ! Pour Luc Schuiten, la cité de demain sera végétale, ou offrira en tous cas aux espaces verts une place prépondérante. En tant qu’architecte, Luc Schuiten a déjà eu l’occasion de donner corps à ses idées, en travaillant sur plusieurs maisons véritablement ouvertes sur la nature. Ce dernier inclut dans ses créations des problématiques en lien avec le développement durable, ainsi que le biomimétisme, une démarche qui consiste à s’inspirer du vivant dans les constructions humaines, faire confiance à la nature pour améliorer nos manières d’habiter. Luc Schuiten a été l’un des premiers architectes en Europe à imaginer une maison autosuffisante en énergie, dans les années 70. Sa maison Oréjona met ainsi à profit les énergies du solaire et du vent. Jardins verticaux (« moyen de cicatriser les blessures infligées au tissu urbain », comme le dit Luc Schuiten), constructions végétales diverses, voitures volantes en forme d’oiseaux, les villes de demain imaginées par Luc, si elles proposent des solutions concrètes, ne manquent pas non plus de poésie !
Avant que ne revienne le grand spectacle Lux Salina pour sa troisième édition – nous vous en reparlerons dans notre numéro estival -, les jardins de la Saline royale auront revêtu entretemps leurs nouveaux costumes. Après l’univers de Tintin l’an dernier, le Festival des Jardins reviendra à partir du 2 juin pour une nouvelle édition, qui sera « naturellement » placée sous le signe du travail de Luc Schuiten. L’architecture de ce dernier, de par son caractère utopique, entre en résonance avec la cité idéale de Claude-Nicolas Ledoux. Les Cités Végétales de l’architecte belge inspireront sans nul doute les étudiants qui participeront au festival cette année.
N’oublions pas la présence pour la troisième année consécutive de Jordi Savall, qui viendra une fois encore travailler à la Saline royale pour préparer ses concerts. En 2018, le musicien nous donne plusieurs rendez-vous. Après un premier concert le 28 mars dernier à l’église de Montrapon avec La Passion selon St Marc de Bach, le public pourra le retrouver notamment le 9 juin avec un programme intitulé Music for the Royal Fireworks, de Haendel, composé en 1749 à l’occasion des festivités du traité d’Aix-la-Chapelle. Un feu d’artifice sera tiré pour l’occasion. Tout au long de l’année, qui s’achèvera comme en 2017 par un marché de l’artisanat et l’installation d’une patinoire dans la grande berne en décembre, la Saline royale proposera visites commentées, ateliers jeune public, et dès les 5 et 6 avril un colloque autour du sel et du projet Interreg France-Suisse « Terra Salina – Patrimoine du sel et développement économique ». Il s’agit de six itinéraires de randonnée pour découvrir les voies historiques du sel et les sites touristiques aux alentours. Le colloque est organisé par la Saline royale d’Arc-et-Senans et la Maison des Sciences de l’Homme et de l’Environnement (MSHE) Claude Nicolas Ledoux.
– Dominique Demangeot –
Saline royale d’Arc-et-Senans – Exposition Les panoramas de 2100 – Luc Schuiten,
du 7 avril au 21 octobre – www.salineroyale.com