Article publié à l’origine dans l’édition d’octobre 2017 du journal Diversions – consulter le PDF ici –
Après un mois de septembre une nouvelle fois dynamité par le festival Détonation, la Rodia entre dans l’automne avec dans sa besace une fournée de concerts tous plus différents les uns que les autres. Éclectisme musical ça s’appelle. En voici un aperçu non exhaustif.
Le 14 octobre, la salle bisontine accueillera trois groupes qui devraient vous communiquer une envie furieuse d’aller faire glisser votre planche de surf dans les eaux du Doubs. La Rodia a convié The Monsters, un groupe avec de la bouteille, 25 ans de carrière à envahir les salles de concerts de leur garage trash échevelé et leur psychobilly musclé, avec une batterie martyrisée par deux batteurs. Pour les accompagner, The Rainbones et Demon Vendetta, ces derniers constituant une petite Dream Team du surf rock façonnée par des groupes qui vont causer aux fans de cette musique diabolique – Hawaii Samurai, Black Zombie Procession, Mighty Bombs, Nedgeva -.
Quant au 24 octobre, il apportera là aussi son changement d’ambiance avec la venue de Mami Chan et Pascal Moreau. Ce concert monté en partenariat avec la MJC Palente, verra la collaboration de la jeune chanteuse d’origine japonaise vivant en France, à l’éclectisme musical étonnant, et d’un musicien aimant lui aussi les chemins de traverse puisqu’il jouera tour à tour de la guitare, du thérémine et du kalimba. Leur projet Okonomiyaki – à l’origine une crêpe japonaise salée, si si – découle en effet d’une recette pour le moins relevée. Il s’agit ici de proposer une version moderne du concert classique. Les deux artistes reprennent quelques standards de Schumann, Bach et quelques autres, pour les emmener sur d’autres territoires entre noise graineuse, musique ambiante et pop décalée.
Quant au 27 octobre, il nous amènera le chanteur du groupe Kat Onoma, Rodolphe Burger, qui poursuit sa carrière solo à l’occasion d’un nouvel album, le cinquième, baptisé Good et sorti en février dernier. Une électro minimaliste, arrière-plan qui met en valeur la voix de Rodolphe Burger au phrasé si particulier. Un timbre qui nous guide dans les méandres musicales, des textes toujours aussi fouillés. Un album tissé d’atmosphères recueillies, de mélodies lancinantes ou de distorsions orageuses, de la part du chanteur qui reprend également ici des textes de TS Eliot et Goethe.