> Article publié à l’origine dans l’édition de février 2017 du journal Diversions (consulter le PDF ici)
Association membre de Franche-Comté Horticole, qui regroupe les acteurs de la filière horticole régionale, Essentielle Franche-Comté a été créée il y a trois ans. Plusieurs horticulteurs se sont réunis pour fédérer leurs compétences afin de créer une sorte de label, gage de qualité en matière d’horticulture et une garantie que les plantes sont produites en Franche-Comté. Le label était officiellement créé le 16 novembre 2013 sur l’espace de promotion et d’information du Comité de promotion des produits régionaux (CPPR), au salon Talents & Saveur de Micropolis à Besançon.
Philippe Amiot interviewé par Diversions au Salon de l’Habitat de Micropolis Besançon en octobre dernier – Photo : Caroline Vo Minh/Diversions
« On essaie que ce soit un label de qualité, mais aussi que ce soit une filière courte : quelque chose qui est produit en Franche-Comté, vendu en Franche-Comté, dans les grands magasins de la région », explique Philippe Amiot, horticulteur. Comme pour la viande, la filiation de la plante est aujourd’hui primordiale pour le consommateur averti et soucieux de la qualité, d’autant que garantir une origine en filière courte fait également du bien à l’économie locale. Une douzaine d’adhérents composent actuellement Essentielle Franche-Comté, pépiniéristes, horticulteurs principalement, ainsi que quelques maraîchers. On y trouve aussi une jardinerie. Les entreprises horticoles qui souhaitent faire agréer leurs végétaux par le label Essentielle, doivent montrer patte blanche – ou plutôt verte ici ! – en ayant leur siège social ainsi que leur site de production en Franche-Comté. Elles doivent en outre justifier d’une adhésion à un organisme de développement horticole régional. Pour promouvoir le label, Essentielle s’était notamment rendue au Salon de l’Habitat de Micropolis en octobre dernier, habillant de vert l’entrée du salon, mais aussi avec les nombreuses autres couleurs des fleurs installées pour le plus grand plaisir des visiteurs. Ces derniers ont pu bien sûr également rencontrer les professionnels des plantes, leur demander conseil et se procurer leurs produits. Étaient présents à Micropolis François et Françoise Boutet, l’entreprise Patrick Bondenet, pépinière à Saint-Juan, Philippe Amiot, horticulteur à Roche-lez-Beaupré, Valérie Duboz de Fraisans, entre autres professionnels.
Le reportage vidéo de Diversions au Salon de l’Habitat de Micropolis en octobre dernier
Choux d’ornement, chrysanthèmes, cinéraires et pensées ainsi que des arbres divers ont accueilli les visiteurs à Micropolis. Un paysagiste était également présent pour adapter les différentes plantes aux jardins de chacun. « On est là pour expliquer ce qu’il faut mettre et ce qu’il ne faut pas mettre, comment il faut tailler. On n’achète pas nos produits, on les produit, et c’est cela la différence », a tenu à préciser Philippe Amiot. « On connait nos plantes ». À l’automne dernier, les produits exposés étaient pour la plupart des vivaces, pour d’autres des produits de saison, car les plantes sont le plus bel exemple de la nécessité de respecter le cycle des saisons ! Acheter près de chez soi, c’est donc aussi la garantie de trouver des plantes de saison. En Franche-Comté, la terre est assez calcaire, « mais ce n’est pas très gênant », explique encore l’horticulteur Philippe Amiot. « C’est plutôt le climat qui compte car quand on met en terre une plante, on le fait dans du terreau, on ne prend pas de la terre d’ici. Pour les pépiniéristes c’est différent, mais le climat est vraiment très important car les pépiniéristes vendent des produits qui sont acclimatés à nos régions ». Les professionnels vont conseiller les vivaces au client qui souhaite garder ses plantes en permanence : campanules, rampants, montants… « On peut faire de très beaux massifs avec des vivaces. Par contre si on veut des choses qui fleurissent toute la saison, on va plus axer sur des plantes annuelles comme du géranium, du surfinia, des petites plantes à massif qu’on met en pleine terre et qui, elles, vont geler après et vont fleurir plus qu’une vivace ».
– Manu Gilles –