Équateurs Parallèles
Laura El Makki rencontrera logiquement le public à la Maison natale de Victor Hugo, à l’occasion de sa venue au nouveau salon littéraire du Grand Besançon, Livres dans la Boucle. Le dimanche 18 septembre, des lectures seront données de quelques extraits de l’ouvrage qu’elle consacre à l’auteur des Misérables.
Il faut dire que la vocation première de ces textes était d’être lus sur les ondes de France Inter par le comédien Guillaume Gallienne, dans le cadre d’une émission quotidienne diffusée durant l’été 2015. Ces chroniques ont été éditées en mai dernier aux éditions Équateurs Parallèles et l’on se replongera avec plaisir dans la version écrite de ces courtes chroniques radiophoniques, qui citent parfois quelques extraits de l’œuvre du grand écrivain. Durant cet Été avec Victor Hugo, qui donne son titre à l’ouvrage, il fut question, comme le chantait Aznavour, de ses amis – Théophile Gautier, Eugène Delacroix -, ses amours – Adèle, beaucoup d’autres femmes et surtout Juliette Drouet l’amante de sa vie -, et ses emmerdes – le coup d’état napoléonien qui le boutera hors de France durant dix-neuf années, ses écrits interdits à l’image des Châtiments -. On ajoutera sans peine ses combats, nombreux, pour finir de brosser le portrait de cet homme complexe que fut Victor Hugo.
S’il abandonne vite ses études de droit, les prises de positions de Victor Hugo auprès des opprimés, contre l’esclavage, la peine de mort et le « Petit » Napoléon, troisième du nom sont, parmi d’autres, passées à la postérité, l’écrivain s’évertuant à devenir « le Verbe du Peuple » comme il l’écrira dans L’Homme qui rit. C’est l’existence hors du commun de cet « enfant sublime », tel que le surnomma Chateaubriand, qu’évoque Un été avec Victor Hugo, en de courts chapitres, pour découvrir les différentes facettes de la vie et l’œuvre du natif de Besançon, tour à tour homme politique, poète, philosophe, romancier. De l’Hugo séducteur et volage, à l’Hugo croyant en Dieu mais libéré des chaînes du catholicisme, en passant par le Victor mystique faisant tourner les tables de chagrin après la mort de sa douce Léopoldine, l’ouvrage dit l’essentiel et donne envie d’aller plus loin. Un flashcode en quatrième de couverture mène vers les podcasts des émissions, pour profiter aussi des lectures de Guillaume Gallienne qui apportent une dimension supplémentaire aux chroniques, à l’image de ce très beau texte, L’infini, qui évoque la capacité de rêver de l’artiste… et du lecteur.
Dominique Demangeot
À retrouver à la première édition de Livres dans la Boucle, Besançon, du 16 au 18 septembre 2016