L’œuvre de Le Corbusier, dont la chapelle conçue par l’architecte à Ronchamp, icône de l’architecture chrétienne moderne, vient d’être inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, après plus de dix ans d’actions en vue de cette reconnaissance qui arrive enfin. Hier lundi 18 juillet, Benoît Cornu, président de l’Association des Sites Le Corbusier, qui voyait le jour en 2010 à Ronchamp, et son équipe ont évoqué ce dossier d’importance et les suites de cette nomination, notamment pour la petite cité haute-saônoise.
Photo : Noël Mourey/Diversions
Seize autres œuvres de Le Corbusier ont été inscrites sur la liste. La Ville de Ronchamp proposait d’ailleurs de découvrir les affiches des 17 sites candidats, accrochées dans les vitrines des locaux vides. « Il s’agit, désormais, de valoriser ce patrimoine devenu mondial, de le protéger et de le léguer à nos héritiers dans les meilleurs conditions, pour qu’ils en fassent de même », a souligné Benoît Cornu. Pendant plusieurs années, l’association a mobilisé la population, organisant notamment en février dernier un projet pédagogique en arts visuels organisé par la Communauté de Communes Rahin et Chérimont. 17 classes, soit 400 élèves de la maternelle au CM2, ont pris part au projet.
Constitution de dossier, organisation de colloque, actions diverses ont occupé un collectif réunissant sept pays pour que les travaux de Le Corbusier rayonnent encore davantage au niveau mondial. La Communauté de Communes Rahin et Chérimont devrait observer quant à elle des retombées positives suite à cette inscription. On constate en effet généralement une hausse de la fréquentation touristique pouvant aller jusqu’à 30%, avec un renforcement de la visibilité à l’échelle internationale, ainsi que la multiplication des week-ends et courts séjours dans les lieux concernés. Les 66 000 visiteurs annuels devraient donc voir leur nombre augmenter dans les années à venir, d’où la nécessité de procéder à des aménagements, qu’il s’agisse de la zone d’accueil, de travailler sur la médiation et l’animation culturelles, ou encore d’orienter les visiteurs vers le territoire afin que les séjours se prolongent sur la Haute-Saône.