Parmi les stands artisanaux, un groupe d’artisans marocains se sont réunis sous la bannière de la boutique La Fragrance berbère. Habituée à promouvoir un peu partout en France, à travers des événements, ses produits typiquement locaux fabriqués exclusivement au Maroc, l’exposant a accepté une nouvelle fois l’invitation de Micropolis Besançon, d’autant que le pays invité 2017 de la foire sera… le Maroc !
Pour certains exposants du stand de La Fragrance berbère, le temps fort annuel de Besançon est un rendez-vous coutumier. Mais pour d’autres, c’est la visite d’un nouveau lieu. Samir Kikich fait partie des néophyte et se réjouit de l’accueil qui lui a été fait en arrivant. Sa chaleur mêlée à l’envie d’apporter une dose d’exotisme made in Morocco donne un accent à son échoppe. Son sourire ensoleillé (malgré la pluie du jour où nous sommes allés à sa rencontre) en témoigne. Pour lui, partager l’étage avec d’autres artisans semble être une bonne expérience.
Le coin attire l’œil de loin avec des lampes incandescentes qui mettent en valeur les tapis. On en découvre de toutes sortes dans un agrégat de savoir-faire issus de multiples régions chérifiennes. Et tous confectionnés à la main et composés d’élégants motifs à caractères symboliques. Pourtant, « les tapis ne se vendent plus autant qu’il y a quelques années », constate Samir Kikich. L’intérêt de continuer à les tisser réside dans l’image qu’ils véhiculent, dans le regard qu’ils suscitent. De plus, un public recherche toujours ce type de décorations authentiques, qui marquent une certaine culture. « Les tapis contribuent à l’animation de la Foire », assure notre hôte selon lequel les couleurs invitent au bien-être.
L’artisanat du Maroc ne se cantonne pas aux seuls arts tapissiers. Installée à Meknês, au nord du Maroc, La Fragrance berbère « vend des choses simples », souligne Samir Kikich. Elle présente des objets qui constituent la créativité artisanale du pays entier, ou à peu près. Ces accessoires, quitte à faire un peu cliché, composent un catalogue de mode ou de confort. Les fameuses babouches ne manquent pas à l’appel, ni les cuirs traditionnels comme les sacs de voyage et sacs à main. Mais Samir Kikich insiste également sur les poufs, prêts à orner une salle de séjour. Chaque pièce fabriquée dans les ateliers au Maroc se veut unique et originale.
Frédéric Dassonville
Invino
Le magasin Invino s’est créé il y a près de six ans à Devecey. L’enseigne qui vend des produits viticoles et où travaillent exclusivement des sommeliers de formation, compte en son sein 950 références de vin. Mais ses originalités se trouvent parmi les 400 références de whisky qu’elle propose. Invino tient un stand bien exposé au village écossais de la Foire Comtoise. Son gérant, Yannick Postal, répond à Diversions.
De sa longue liste, Invino a extrait les spiritueux d’Ecosse pour les exposer et en faire déguster aux connaisseurs et aux curieux. Pouvez-vous nous en parler ?
Nous sommes venus à la Foire avec 26 de nos whisky, afin de présenter un tour d’Ecosse et toutes les particularités aromatiques que représente la richesse de la production écossaise.
Est-ce représentatif du pays dans son ensemble, ou avez-vous ciblé certains endroits plus que d’autres ?
Pratiquement toute l’Ecosse produit du whisky. Sur la carte, nous avons essayé de parcourir ce pays qui possède plusieurs terroirs. Des particularités sont exclusives aux terres d’origine. Mais chaque région a une capacité de produire différents whisky.
Peut-on dire que le terroir est une composante du whisky d’Ecosse ?
Il y a une notion de terroir dans la production, et également au niveau du message que la distillerie veut véhiculer. C’est-à-dire que même sur une région qui ne produirait pas de whisky tourbé en temps normal, par exemple, des distilleries peuvent élaborer une version tourbée. Non pas pour compléter les gammes, mais parce qu’elles auraient un message à faire passer par ce biais traditionnel de production. Cela donne un éventail de whisky aussi large que le monde du vin en Europe.
Les whisky tourbés sont-ils les plus caractéristiques des trois grandes catégories de whisky écossais ?
Ils ne sont pas les plus vendus. Certes, la tourbe est une particularité aromatique qui ne laisse pas indifférent, dans le bon comme le mauvais sens du terme. Ca fait partie d’une quête d’arômes. A un moment ou à un autre, même si au début certaines personnes n’aiment pas la tourbe, tout le monde finit par apprécier dans un premier temps ses notes fumées et charnues. Voire jusqu’aux notes de poisson séché et d’iode assez marquée. Ce type de whisky a toujours été un différenciant, amenant l’originalité qu’on ne trouvera dans aucun autre spiritueux. Proportionnellement au nombre de distilleries qui produisent du whisky tourbé, la consommation de ce dernier est importante. Cependant les distilleries qui le font demeurent une minorité dans la production globale du whisky.
Comment se déroule alors les choix de whisky à importer d’Ecosse ?
Nous passons par des professionnels dont le métier est d’importer. En revanche, aucun des whisky que nous commercialisons n’est vendu sans être dégusté au préalable et vraiment sélectionné. Nous essayons d’apporter une complémentarité entre les produits, ainsi qu’une touche décalée et la plus précise de toute la production écossaise, par rapport à ce que l’on peut goûter de plus classique.
Comment le whisky d’Ecosse est-il perçu en Franche-Comté ?
Le whisky a toujours rencontré un bon public. Il y a une vingtaine d’années les gens se tournaient vers des whisky de consommation assez courante, vers de grandes marques existantes devenues un peu standard aujourd’hui. Mais depuis dix ans, on assiste à une montée en puissance de la valeur gustative du whisky. Les consommateurs se font plaisir avec des bouteilles plus pointues. Il y a un vrai regain d’attention sur les whisky de qualité. C’est très important, car choisir un whisky est aussi compliqué que d’assortir un vin à un plat particulier.
Propos recueillis par Frédéric Dassonville