> Article publié à l’origine dans le numéro d’avril 2016 du journal Diversions Besançon – Diversions Besançon avril 2016 –
Le guitariste et producteur Pierre-André Pernin multiplie les projets, tantôt avec son groupe d’électro rock Näo, tantôt en solo. On se souvient de sa collaboration avec la compagnie de théâtre bisontine Colibri, l’an dernier sur le Génériq Festival. Le groupe Näo remonte sur scène au Moulin de Brainans et remet sur la sellette l’album III, paru en 2014. Mais il s’agira aussi d’expérimenter de nouvelles compositions, annonçant un E.P. autoproduit et fortement soutenu par l’association Le Cri du Corbeau.
Näo au Moulin de Brainans le 9 avril – Photo : The Glint
Depuis janvier, Näo travaille avec la Ville de Brainans sur un Contrat territorial d’éducation artistique et culturelle, que la D.R.A.C et la Communauté de communes des Coteaux de la Haute-Seille ont mis en place. La partie musicale du projet a été confiée à Brainans, la structure du Moulin étant un atout intéressant dont jouit la commune jurassienne. Quant à l’aspect théâtral du contrat, il est délégué au Colombier des Arts, qui fait appel à la compagnie Prune. Le projet se décline sur la thématique de l’arbre. Näo apporte ses compétences en matière de musique assistée par ordinateur et intervient auprès de candidats habitant les Coteaux de la Haute-Seille. Le spectre du public va de la petite enfance aux personnes âgées. Näo opère sur l’éveil des plus petits et part à la rencontre des anciens dans les maisons de retraite, mais il propose également des ateliers à destination des enfants et des ados.
L’après-midi du 9 avril, Näo et son groupe donneront une master classe de deux heures. « On se présentera sur scène pour jouer quelques morceaux », explique Näo. Les visiteurs pourront ensuite interroger le groupe sur son fonctionnement, voir comment la scénographie s’implante, mais aussi la technique scénique (ce qu’est un retour sur scène et qui entend quoi). La master classe se veut une sorte de show case où le public peut monter sur scène et intervenir, discuter avec le groupe qui montrera le matériel utilisé. L’idée est de faire comprendre ce qui se passe pendant un concert. D’autant que dans le cas de l’électro, tout n’est pas forcément clair. Une fois le voile levé sur la forme, le groupe jouera à nouveau.
Le concert du soir sera en format standard. Et si le nouveau disque cinq titres sera distribué par le label Audiotrauma, le groupe a souhaité rester fidèle à Ant Zen, le distributeur qui le suit depuis 2011. Ant Zen collabore avec des artistes de musique noisy industrielle, et offre à Näo un grand réseau en Allemagne et dans les pays de l’Est. « Ce distributeur a plus de 20 ans d’existence et connaît très bien notre métier », assure le producteur. Avec Ant Zen le travail semble donc très simple. « Les choses se mettent toujours facilement en place », poursuit notre hôte. Sur l’album III, se côtoient mélancolie et ambiance sombre. La prochaine mouture conservera certes cette mélancolie, chère au fondateur du groupe, mais sans la noirceur nous annonce-t-il… À suivre prochainement en chronique dans Diversions !
– Frédéric Dassonville –
Näo + Oblique, Le Moulin de Brainans,
9 avril à 20h30
www.moulindebrainans.com