Animal, c’est en quelque sorte le chant du cygne de la compagnie Flash Marionnettes qui, après trente années de bons et loyaux services, tire sa révérence. Plus de trente spectacles ont émaillé ce parcours, et à l’occasion de cette ultime création, où la préoccupation pour le monde animal n’exclut en rien l’humour et la dérision, la troupe alsacienne nous montre toute la diversité de la faune terrestre. À voir le 24 février à l’Espace 110 d’Illzach.
En effet dans le spectacle, les occasions de rencontrer les animaux ne manquent pas, d’autant que la compagnie Flash Marionnettes multiplie sur le plateau les lieux et les époques. Depuis l’époque préhistorique, 65 millions d’années avant notre ère – en compagnie de deux marionnettes de plus de deux mètres de hauteur ! -, jusqu’à un laboratoire moderne où des expériences sont réalisées sur un pauvre rat, les occasions de découvrir et de réfléchir ne manquent pas. Animal regorge également d’aventures. Un éléphant, une girafe et un singe s’échappent ainsi du parc zoologique de Vincennes pour rejoindre l’Afrique. Oiseaux, poissons, cygnes et crocodiles se succèdent… Au fil des tableaux, Flash Marionnettes évoque tour à tour la captivité animale, la domestication, le droit des animaux et l’élevage industriel, la pollution des mers, entre autres thématiques.
Le spectacle s’attache aussi à décrire les relations homme/animal, et quelques représentations que l’être humain s’est faites de certains animaux, comme par exemple le loup. À propos de ce tableau, la compagnie explique qu’il s’agit d’une « parabole sur l’évolution (à tous les sens du terme) d’une espèce, l’Homo sapiens en l’occurrence, et du risque qu’elle engendre d’extinction de beaucoup d’autres ». En dépit de ce que les mythes et les contes ont pu nous dire au fil des siècles, il semblerait bien que le plus grand prédateur de l’histoire demeure encore et toujours… l’homme. Michel Klein et Vincent Eloy, les deux comédiens-marionnettistes, sont en quelque sorte nos guides auprès de ce monde animal, donnant vie à toute cette « faune marionnettique » comme le dit la compagnie, et jouant eux-mêmes des rôles. « La confrontation humain/marionnette a toujours été une préoccupation majeure de notre compagnie », peut-on lire dans le dossier pédagogique du spectacle. « Dans la triple confrontation homme/marionnette/animal, jamais le projet de Flash Marionnettes n’aura été plus aiguisé »… La compagnie s’est d’ailleurs posé la question essentielle de l’anthropomorphisme. « Il y a un anthropomorphisme caricatural qui méprise et avilit les bêtes ou en fait de tristes clowns des humains », explique la compagnie. La troupe préfère un anthropomorphisme « plus respectueux et empathique » pour évoquer le monde animal.
Brass Band Grand Est
À découvrir aussi en février à l’Espace 110, un orchestre dont les musiciens célèbrent allègrement l’axe Rhin-Rhône, puisqu’ils sont issus de plusieurs régions entre Alsace et Franche-Comté. Le Brass Band Grand Est se compose de pupitres cuivres et percussions, des musiciens issus de formations françaises mais aussi suisses et allemandes. Des enseignants faisant partie des principaux Conservatoires entre Besançon et Strasbourg y prennent également part. Ce n’est donc pas une surprise si le « BBGE » accueille également en son sein des élèves qui bénéficient ainsi d’une formation différente et « sur le terrain » parallèlement à leurs études en conservatoires et autres écoles de musique. Le Brass Band Grand Est joue l’éclectisme ! De la musique cuivrée typique des brass bands à des œuvres plus anciennes, en passant par le répertoire contemporain, le spectre musical est large.
À suivre à l’Espace 110, Illzach :
Animal, 24 février à 15h (dans le cadre
du festival Momix)
Brass Band Grand Est, 26 février à 20h
www.espace110.org