La manifestation initiée par MA scène nationale, dont la dernière édition en date avait eu lieu en 2015, revient sur le Pays de Montbéliard après deux annulations successives en 2020 et 2021. La situation sanitaire permet aujourd’hui au festival de se tenir (enfin !) du 7 au 11 juin prochains, faisant refleurir sur le territoire de nombreux projets culturels.
Si aujourd’hui les événements artistiques en lien avec la nature apparaissent un peu partout en France, un festival avec une connotation « verte » était moins fréquent il y a une dizaine d’années. Le directeur de MA, Yannick Marzin, préfère d’ailleurs parler d’« écologie humaine » à propos des Green Days. Si le festival se déroule principalement au grand air, dans les rues de Montbéliard et la cour de l’Hôtel de Sponeck, centre névralgique de l’événement avec sa grande scène, les propositions présentées possèdent aussi une dimension participative importante. Partage et « faire-ensemble » sont les mots d’ordre !
On pourra ainsi découvrir Parlez-moi d’amour, forme chorégraphique réunissant toutes les générations, sous la houlette de Salia Sanou. Le chorégraphe burkinabé travaille actuellement avec des élèves de CE2 de l’école Coteau Jouvent de Montbéliard, des adolescents
allophones du lycée Nelson Mandela d’Audincourt mais aussi des grands-parents. De tels projets permettent de valoriser le travail des participants en compagnie des artistes, et ce sera également le cas avec le podcast La Commune, création sonore de Zoe Suliko avec les élèves de 4eme D du Collège Guynemer de Montbéliard. On s’interrogera sur l’héritage des propositions de La Commune de Paris en 1871, en matière de travail, d’éducation et de droits des femmes. Les Green Days seront également passés au crible de Radio MA. Côté scène et côté coulisses, des reporters sonores en herbe suivront le festival, supervisés par l’équipe du Pôle Création Radio de MA. Les émissions pourront être écoutées via un smartphone, sur une fréquence FM temporaire mais aussi de manière collective à l’Hôtel de Sponeck. Dans un monde saturé d’images, MA nous proposera des parenthèses sonores salvatrices !
Cie Volubilis – Vitrines en cours – Photo : Darri
Le festival privilégie les événements à ciel ouvert à l’image de 30 nuances de noir(es), parade afro-féministe orchestrée par la chorégraphe Sandra Sainte Rose Fanchine, entre marchingbands jazz de la Nouvelle Orléans et soul/funk. Les Reckless Sleepers, croisés à la scène nationale en mai avec It’s hot, it’s not, reviendront en juin avec A String Section, performance chorégraphique imaginée par la danseuse Lee Dewilde, pour scies et talons aiguilles… Parvis de la gare, château, parc du Près-la-Rose et quelques places seront également les décors des événements Green Days. Surveillez aussi les vitrines du centre-ville qui seront investies par la compagnie de danse Volubilis !
La compagnie belge Voetvolk inaugurera le festival le 7 juin au soir avec Into The Open qui mêlera danse et krautrock. Citons encore les concerts de Transbal Express et sa musique sans frontières, Jupiter & Okwess (musiques du monde et rock), Maika Makovski (rock, Indie folk et roots) et Joan Garriga en clôture le samedi 11 juin, métissage entre Méditerranée, Caraïbes, Jamaïque et Mexique.
En matière de projets plastiques, l’installation Faune, conçue par le duo Adrien M & Claire B et le collectif de graphistes Brest Brest Brest, sera disséminée dans les rues de Montbéliard sous la forme d’affiches, que l’on pourra observer à travers une application mobile. À découvrir également le travail d’élèves allophones en compagnie de l’artiste Paulo Duarte, œuvre collective à retrouver au MAgasin, qui sera également le point d’information du festival.
– Dominique Demangeot –
Green Days, Montbéliard, MA scène nationale, du 7 au 11 juin
Programme : mascenenationale.eu