Après une présentation de saison suivie d’un premier spectacle, La valse du Marcassin, le 28 septembre dernier, la programmation de l’Auditorium a pris son rythme de croisière. Un volet 2024-25 marqué par les trente ans de la salle luronne.
Les Femmes Savantes – Photo : Stef Bloch
Dès le 8 octobre, les réjouissances reprennent, sur un partenariat avec le Festival Jacques Brel du Théâtre Edwige Feuillère. C’est à Lure que l’on pourra voir (et écouter) Gainsbourg Confidentiel, vol.2, plongée dans la période seventies de l’homme à la tête de chou. Un texte de Jean-François Brieu et « Musiciens Associés » pour survoler la carrière de Gainsbourg. On changera de registre le 18 octobre avec Les femmes savantes, l’une des dernières grandes comédies de caractère et de mœurs de Molière. « Cette pièce est originale, car contrairement aux autres pièces de Molière », selon la Cie du Détour, « c’est la tyrannie des femmes (sur plusieurs générations) qui est ici dénoncée et où, curieusement, père et fille se retrouvent dans le même camp. » Notons pourtant que l’Auditorium fait aussi le choix de défendre les textes d’aujourd’hui, des créations contemporaines à l’image de celles des Encombrants, compagnie bourguignonne que l’on retrouvera par deux fois cette saison, dont le 8 novembre avec C’était vers la fin de l’automne, « l’histoire d’une femme merveilleusement simple, pas banale, mais simple », explique la compagnie, « c’est-à-dire ne recherchant que les petits bonheurs qu’offre la vie. » Si le théâtre est très représenté cette année encore (sous diverses formes : musical, burlesque, d’objet, marionnettes…), l’Auditorium de Lure accueillera d’autres disciplines.
Dans ma coquille – Photo : Nicolas Woillard
La cie Mascarade mêlera théâtre et répertoire de Piaf (Piaf, je me fous du passé le 15 novembre). Danse et cirque seront aussi représentés cette saison, avec la cie Manie pour les arts circassiens qui nous invitera Dans [s]a coquille le 29 octobre, pour le très jeune public de 2 à 6 ans. Retour au temps béni de l’enfance où l’on pouvait refaire le monde et le parcourir sans quitter sa chambre. La danse s’invitera le 29 novembre à l’Espace Cotin, avec la cie En Lacets. Dans Acidulé, les interprètes sont aux prises avec des cubes pour évoquer « l’absurdité de la standardisation du mouvement » comme l’explique la compagnie. Tandis que l’autre pièce Avolonté « questionne notre rapport à l’alimentation ». Une soirée en partenariat avec le dispositif Tour de Danse(s) et VIADANSE, Centre chorégraphique national de Bourgogne Franche-Comté à Belfort.
On peut d’ailleurs noter de nombreuses collaborations cette année, que ce soit avec le réseau Affluences (réseau spectacle vivant en Bourgogne Franche-Comté), ou encore avec Côté Cour, scène conventionnée jeune public qui propose des spectacles en itinérance en Bourgogne Franche-Comté. En février, un spectacle de marionnettes de la cie Des Fourmis dans la Lanterne sera par ailleurs donné en partenariat avec le Théâtre de Marionnettes de Belfort, et en mars le public ira suivre Dorphé aux enfers – Orléans 69 à l’Espace Molière de Luxeuil-les-Bains. Avec pas moins de 26 spectacles (15 tout public, 5 tout public/familiaux et 6 jeune public), l’offre culturelle s’annonce riche pour l’Auditorium trentenaire !
– Dominique Demangeot –