On l’attendait avec impatience, La Guerre du Son était enfin de retour hier soir 12 juillet, la pluie et la boue en prime ! Le prochain qui me dit qu’un festival de rock sans la pluie, c’est pas un vrai festival, je lui demande de venir m’aider à pousser la bagnole pour la sortir de la gadoue. Mis à part le ciel en vrac, cette première soirée guerrière fut bonne, très bonne même avec des groupes qui ont tenu toutes leurs promesses, avec même quelques belles surprises. Un vendredi qui nous a fait oublier ce début d’automne.
Tout ça a commencé sans fioritures avec les quatre gars de Hors Setzer, sur la scène du P’tit Gibus, plateau régional présent chaque année à la GDS. Ce vendredi c’était géré par l’association Mighty Worm. Setzer c’est pour sept zéro (rien à voir avec le rockabilly de Brian Setzer). Et oui, le groupe est originaire de Haute-Saône, et on est quand même bien contents qu’ils aient déménagé pour le Doubs où ils ont pu bénéficier de tout le confort moderne, en particulier l’électricité pour pouvoir envoyer leur punk dans nos canaux auditifs. Petit coup de cœur aussi sur la scène locale bisontine avec Horizon Waves, qui ont apporté une (grosse) touche de progressif (tendance métal) à cette soirée punkifiante. On espère les revoir bientôt sur de plus grosses scènes.
Horizon Waves
Du côté de la Warscene on n’a pas été déçus non plus, et on est bien contents d’avoir écouté March, qui nous viennent de Belgique et des Pays-Bas. Ils devaient donc être dans leur élément sous ce ciel bas à Landresse mais ils ont surtout assuré avec leur punk ébouriffé par la voix de la chanteuse. Il faisait pas encore nuit que les deux gars et les deux filles de Hollande commençaient déjà à chauffer le pit bien comme il faut.
March
Quand tu invites Dirty Fonzy, le punk Made in Alby, ça ne peut se poursuivre que sous les meilleurs auspices et quand ils ont lancé leur morceau Riot in the Pit, sorti en 2013 sur l’album du même nom, on s’est pas fait prier. Ça a même bougé sévère. « What the fuck is going on ?!?? » Ils ont chassé les derniers nuages qui fricotaient encore au-dessus de nos têtes.
Dirty Fonzy
Askemåne
Avec Korpiklaani, on a fait un grand bond dans le temps et l’espace. Quand les Finlandais font du métal et le mêlent à leur folklore local, ça rigole pas et ça sort violon, accordéon et tout l’attirail. Les nordiques ça sait faire la fête. Et on en avait pas fini avec le folklorique puisque c’est Askemåne qui ont remplacé Torve suite à une blessure. Si vous les avez déjà entendus ou mieux, vus hier soir, je vous dis tout de suite qu’il ne sont pas issus d’une contrée de l’extrême nord de l’Europe où il ne fait jour qu’entre 11h et 16h. Le trio vient de… Besançon, ce qui ne les empêche pas de distiller ce qu’ils qualifient de Neo/Dark Folk avec une place importante faite aux percussions traditionnelles et aux chants tribaux. Ambiance envoûtante et transe chamanique assurée ! On a quand même fait gaffe en repartant de pas se faire égorger par des loups aux yeux jaunes. Ce qui nous aurait empêchés de revenir ce soir pour une deuxième soirée à Landresse. En parlant de Bisontins, on a apprécié aussi Hølls qui nous ont fait sauter quelques plombages avec leur post métal plombé et l’organe vocal surdimensionné de Sandra. Détail amusant et essentiel : un des musiciens ressemble à mon cousin !
The Turbo AC’s
Le point final a été mis par The Turbo AC’s, des Américains en goguette dans le Doubs qui avaient envie de découvrir le lieu qui avait inspiré La guerre des boutons de Pergaud… Hummm. Non là on embellit un peu. Ils sont venus pour faire ce qu’ils savent faire le mieux : du punk rock américain droit dans ta face de la part du groupe qui n’a eu dans sa tournée européenne que trois dates françaises, dont Landresse. C’est pas beau ça ?
Ah et le plus important : la bière. Pour la bière cette année on pourra notamment goûter La Brelok’, un brasseur ma foi bien sympathique que Diversions rencontrait récemment, car il sera à la prochaine Foire aux Vins d’Andelnans fin août (si tu passes par là…). On est repartis de chez lui avec plusieurs échantillons de son houblon à boire et on a pas été déçus. Pour la Guerre du Son, Sam a brassé spécialement une IPA.
Texte : Jean-Bernard
Photos : Yannick B. (aka le surfeur embourbé)
Samuel de la brasserie La Brelok’ – Photo : Diversions