ROMAN
Flammarion
Ce nouveau thriller historique s’inspire de la destinée des Cathares et des Templiers, thème amplement utilisé par les romanciers. Paru il y a 25 ans en format poche, Le secret de la cité sans soleil est le premier roman de Gilles Legardinier, le livre d’un jeune écrivain qui connut un succès d’estime, avant que l’auteur de Demain j’arrête ! n’éclate au grand jour.
Le roman ressort dans une nouvelle version revue et corrigée. « La même histoire, sincère, entière, mais mieux maîtrisée », confie l’auteur. On ne va pas le contredire tant il est vrai que ce (nouveau) roman nous offre son lot de mystères et de rebondissements. Attendez-vous aussi à quelques explosions, son héros étant expert en effets spéciaux pyrotechniques, le premier métier de Gilles Legardinier qui travaillait alors dans le cinéma. Notre expert en explosions et son meilleur ami, presque frère, Nathan, s’en vont explorer les entrailles de la forteresse de Montségur dans le sud de la France. Cette « cité sans soleil » qui donne son titre au roman recèle en effet de nombreux secrets, et en particulier l’un des laboratoires érigés par les Templiers il y a plusieurs siècles.
Il serait problématique que les savoirs des moines cisterciens ne tombent aux mains de personnes malintentionnées, « chefs du monde » aux contours flous, « des groupes industriels, des individus, des cartels, des éminences grises »… Face à eux, le Groupe, une organisation secrète qui veut protéger l’humanité de quelques secrets qui pourraient bien causer sa perte. D’autant que ce Groupe et son Conseil privilégient le collectif à l’individualisme, et le bien de tous à l’enrichissement de quelques-uns. Gilles Legardinier ménage aussi une belle place à l’histoire, les arts et savoirs millénaires face à notre société moderne de l’instantané. « On ne reconnaît même plus les bases de notre civilisation. On a perdu tout contact avec ce que nous sommes vraiment ». Au fur et à mesure de l’avancée sous la forteresse de Montségur, la quête prend des allures de parcours initiatique : « [l]a peur est en nous mais […] on peut la vaincre, […] les seules limites d’un esprit sont celles qu’il se fixe. »
– Manu Gilles –