Le collectif Das Plateau adapte le conte initiatique des Frères Grimm. Promenade en forêt revisitée à l’aune des préoccupations actuelles, l’occasion de redécouvrir « ce conte émancipateur, beaucoup plus subversif qu’on ne le pense », comme le souligne Das Plateau.
Pièce tout public, Le Petit Chaperon rouge parlera à la fois aux enfants dès 5 ans comme aux adultes. S’appuyant notamment sur « un langage non spécifiquement verbal », Das Plateau peut ainsi s’adresser aux différents âges de la vie, l’écriture étant d’abord visuelle et auditive, même si le récit n’est pas absent. L’histoire des Frères Grimm demeure le fil rouge du spectacle, mais des « tableaux – paysages » sont également mis en place, « unités sensibles » tissées d’images filmées, de musique et de sons, qui vont susciter l’imaginaire.
Pour cela le collectif fait appel à des structures vitrées, miroirs et miroirs sans-tain déjà utilisés dans Bois Impériaux et Poings de Pauline Peyrade, pour faire surgir au plateau « de véritables paysages, profonds, féconds, proliférants, des paysages à la fois figuratifs et abstraits, à la fois mobiles et immobiles », référence aux images des livres de contes et espaces de jeux pour les interprètes. Ces derniers pourront être vus soit en chair et en os devant le dispositif, soit réfléchis ou filtrés par le dispositif cité plus haut. Au-delà de l’aspect visuel, le travail sur la voix a été particulièrement soigné, qu’il s’agisse des récits ou d’incarnation des personnages, d’autant qu’Antoine Oppenheim et Maëlys Ricordeau interprètent tous les rôles, tandis qu’une composition mêlant harpe, trombone et orgue se fait entendre.
– Paul Sobrin –
Le Petit Chaperon rouge, Espace des Arts, Chalon-sur-Saône, 22 novembre à 19h
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