À l’occasion de la Semaine de l’Artisanat, qui se déroule actuellement, la Chambre de métiers régionale invite des personnalités à venir partager quelques heures durant le quotidien d’artisans, pour mieux comprendre la réalité de métiers souvent méconnus. Ce matin, le député Eric Alauzet s’est rendu à la Clinique du Ménager, à la rencontre d’un artisan dont l’une des occupations principales est de redonner vie aux appareils défectueux.
« L’idée c’est de mettre la main à la pâte », a expliqué le député Éric Alauzet, « c’est-à-dire pas seulement regarder comment se pratique le métier ». Pendant quelques heures, Eric Alauzet s’est donc improvisé stagiaire, selon ses propres termes, et a dû notamment changer une carte mère sur un four en panne. Entreprise de réparation d’appareils électroménager mais aussi de rénovation intérieure, la société fondée par Gilles Dagusé en 2006, a déménagé à Beure en 2011, « parce qu’on avait besoin de locaux beaucoup plus grands », explique M.Dagusé. Son entreprise emploie aujourd’hui neuf personnes. L’activité de dépannage électroménager rayonne sur toute la Franche-Comté, tandis que la rénovation est effectuée sur Besançon et une quarantaine de kilomètres aux alentours. « En général 99% des dépannages sont assurés, on a toujours ce petit 1% où c’est un problème trop technique, et là c’est souvent un problème de pièces détachées ». Dans ce cas-là, le client se voit proposer un échange lorsque l’appareil est garanti. « Quand ce n’est pas garanti on est obligé d’abandonner le dépannage et le client rachète un appareil ».
Mais comme l’explique Gilles Dagusé, ce cas est très rare. Ce dernier a pour sa part apprécié qu’un élu vienne visiter son entreprise, Gilles militant pour que la réparation soit davantage pratiquée, une mentalité qui s’est perdue pendant une dizaine d’années. « Depuis deux ou trois ans on se retrouve avec de plus en plus de dépannages hors garantie. Il faut lutter contre l’obsolescence programmée ». Pour l’élu Éric Alauzet, cette expérience de terrain est nécessaire. « Quand je suis dans l’hémicycle, qu’on parle de différentes lois et que je peux illustrer mon propos par ce que j’ai vécu sur le terrain, cela a tout de suite une autre portée ».
Caroline Vo Minh