Barbra Streisand – My Name Is Barbra

AUTOBIOGRAPHIE

Hugo Doc

Il était temps, après soixante ans de carrière, que la grande dame de la chanson américaine se livre enfin. C’est Jacquie Kennedy qui conseillera à l’artiste d’écrire sa vie en 1984, mais cette dernière attendra quarante ans de plus avant de s’y mettre. C’est donc chose faite dans une roborative autobiographie, par ailleurs bien illustrée, de plus de mille pages où Barbra Streisand revient sur les grands moments de sa carrière. 

Barbra Streisand - My Name Is BarbraPour faire taire une bonne fois pour toutes (espère-t-elle !) les ragots à son sujet, et faire mentir par la même occasion le « mythe de la diva », Barbra Streisand a donc décidé de tout nous dire, et commence par son enfance à Pulaski Street, quartier de l’État de New York, puis à Brooklyn. Elle y découvre le théâtre, et enregistre aussi un disque en amatrice avec sa mère en 1955, prenant rapidement conscience de sa voix, un talent naturel que l’autodidacte ne tarde pas à mettre à profit dans les night clubs new-yorkais. Celle qui s’appelle encore Barbara se sent à l’aise dans les comédies musicales et commence à y briller à l’instar de Judy Garland. La chanteuse recherche dès ses débuts « des chansons qui sollicitent l’actrice en moi ». Elle sait aussi s’amuser de beaucoup de choses (même de son nez !) et l’ouvrage se lit aisément en dépit des mille pages, émaillé de citations d’articles de presse pour suivre l’évolution de sa carrière.

Barbra Streisand évolue dans une industrie ultra-concurrentielle, et après les comédies musicales de ses débuts, à grand renfort d’orchestres et big bands, la chanteuse se fond ensuite dans les couleurs folk des années 70, avant le disco et quelques grands succès des années 80. Streisand n’oublie pas sa carrière d’actrice et nous offre pléthore d’anecdotes sur les tournages de films comme Funny Girl, Nos plus belles années avec Robert Redford ou encore Yentl, le film de sa vie inspiré d’une nouvelle d’Ysaac Bashevis Singer, hommage à sa culture juive qu’elle réalisera elle-même… Chose à signaler car il était inédit qu’une femme se fasse une place à Hollywood en tant que réalisatrice et productrice dans les années 70 et 80. My Name Is Barbra montre d’ailleurs comment l’artiste va peu à peu s’affranchir de l’emprise des producteurs pour mener seule sa barque. On perçoit aussi au fil des nombreux chapitres l’engagement politique de Streisand, notamment pour le désarmement nucléaire et la cause écologique.

Barbra Streisand parle aussi longuement de ses histoires d’amour, de son premier époux l’acteur Elliott Gould jusqu’à son mari actuel, James Brolin, également acteur, en passant par un premier ministre. Elle est également prolixe lorsqu’il s’agit d’évoquer la mode vestimentaire, l’une de ses passions, et l’ouvrage alterne moments légers et considérations plus sérieuses sur la création, la célébrité ou encore la maternité. Ouvrage indispensable pour les fans (elle les compte encore, à 82 ans, par millions) d’une artiste qui aime à se résumer elle-même par « deux qualités fondamentales : l’assurance et l’insécurité ».

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